J’adore visiter les maisons à vendre et je me suis trouvé pris dans une situation étonnante qui a fait que j’en ai acheté une.
En visitant une maison au bord d’un grand canal dont le prix demandé était de trois millions de baths, j’ai vu une maison qui m’a bien plu.
Je ne pensais absolument pas l’acheter, mais la personne de l’agence a été très forte pour faire cette vente.
Lorsque je lui ai dit que je ne pouvais pas l’acheter puisque je ne pouvais pas mettre plus de deux millions de baths (44.000 euros à cette époque), elle m’a répondu du tac au tac « est-ce que deux millions cents mille serait possible? »
Surpris et pensant qu’elle allait me faire visiter une autre maison, j’ai répondu « oui ».
Et voila qu’elle nous donne rendez-vous pour une heure plus tard pour signer une promesse.
C’est ainsi que je me suis retrouver dans cette histoire.
En venant à cette signature, le propriétaire qui avait été charmant et souriant jusque là est apparu renfermé et il est n’a pas dit un mot. Il a juste signé les papiers qui lui était tendus et est reparti aussitôt.
J’en ai su après la raison :
En fait il avait acheté cette maison deux millions et demi quelques années plus tôt et il désirait la vendre plus cher puisque les prix avaient augmenté.
Il a signé parce qu’il n’a pas osé s’exprimer sur le moment et comme tout thaïlandais, il n’avait pas envie de perdre la face.
Plusieurs jours plus tard, il a expliqué à mon amie que la personne de l’agence était une des ses amies et qu’il s’est fait avoir. Il aurait aimé que l’on annule cette vente.
En y réfléchissant, j’ai pensé que si je devais rester quelques années en Thaïlande avec les loyers qui augmentent et l’euro qui descend, c’était plus intéressant d’être propriétaire, que cela me ferait un point de chute et qu’en plus cela serait un beau cadeau à mon amie le jour où je ne viendrais plus ou si je mourrai.
Le jour de la vente, il y a eu une petite surprise désagréable avec le propriétaire car il n’avait rien vidé dans la maison le jour. Il m’a fallu donc attendre un mois avant de pouvoir l’avoir et commencer les travaux que je comptais faire. Et quand j’ai eu enfin les clefs de la maison, j’ai du prendre quelqu’un pour débarrasser tous les meubles et les choses qu’il avait laissé. Cela m’a couté cinquante euros pour deux camions!
Me voila donc à devoir faire des travaux pour remettre tout à neuf, entre autre les salles de bain que j’ai entièrement refaites et la destruction d’un escalier extérieur qui n’avait aucun intérêt et qui mangeait toute la place.
Cet escalier fut la chose la plus dur à enlever puisqu’il s’est révélé plus solide qu’un bunker.
J’ai donc fait l’expérience de faire faire des travaux et de voir comment se font les choses ici.
Comme je sais tout faire, cela m’a permis d’une part que les choses soient faites presque comme je le désirai et aussi de montrer des façons de faire que les ouvriers ne connaissaient pas.
Heureusement les ouvriers ici ne sont pas trop cher puisque j’ai trouvé une équipe de quatre qui est venue pendant presque trois mois pour environ trois mille euros.
En fait, dans l’équipe il y avait le père, sa femme et leurs deux garçons. Il s’est révélé que les garçons n’étaient pas très assidus au travail et que le père n’avait pas beaucoup d’autorité sur eux.
Mais comme j’étais tous les jours présent sur le chantier, j’ai été là pour les booster.
Et comme je ne suis pas du genre à rester sans rien faire, ils avaient plus de mal à se la couler douce pendant que je bossai. J’ai ainsi pu rajouter des prises électriques partout pour éviter d’avoir des rallonges partout comme on en voit dans beaucoup de maisons ici. De même j’ai créer des ventilations pour les salles de bains qui n’existaient pas. Et j’ai créé une aspiration d’air de la cime du toit car c’est me meilleur moyen pour ne pas avoir d’accumulation d’air chaud et que la maison soit plus fraiche.
Il est très difficile lorsque l’on est face à des thaïlandais de ne pas avoir l’air conditionné dans une maison mais j’ai tenu bon; je ne prends pas le risque d’avoir des désaccords permanents et des factures d’électricité gigantesques.